TOHOKU

TOHOKU

T 牢HOKU

Le T 拏hoku, partie septentrionale de la grande île nippone de Honsh , est, avec 66 912 kilomètres carrés, la plus vaste des régions japonaises après Hokkaid 拏; c’est aussi, après cette dernière, la moins densément peuplée: au total 9 834 548 habitants en 1994 (147 hab./km²), répartis entre six ken (préfectures): Aomori, Iwate, Miyagi, Akita, Yamagata et Fukushima.

Le relief du T 拏hoku est constitué essentiellement de montagnes qui s’ordonnent en trois bandes longitudinales. L’alignement oriental comprend au nord les monts Kitakami, formés de roches sédimentaires paléozoïques pénéplanées à 1 000 mètres d’altitude, dominées par des reliefs résiduels dont le plus élevé atteint 2 000 mètres, et au sud les monts Abukuma, croupes granitiques entre 600 et 900 mètres. La bande axiale, ou monts d’ 牢u, est de structure semblable, mais avec, en plus, d’importants reliefs volcaniques: volcans Nasu, Bandai, Za 拏, mont Iwate, qui dépasse 2 000 mètres. L’alignement occidental, ou chaîne Uetsu, est constitué de blocs séparés par des bassins d’effondrement et dominés par des cônes volcaniques dont les plus importants sont ceux de la chaîne Ch 拏kai, qui culmine à 2 230 mètres. Ces trois alignements sont séparés par deux couloirs de plaines, ouverts sur des bassins d’effondrement, et qui concentrent, avec le littoral, l’essentiel du peuplement.

Jouissant dans l’ensemble d’un climat tempéré (+ 25 ⁰C pour le mois le plus chaud, — 3 ⁰C pour le plus froid), le T 拏hoku présente toutefois de vigoureux contrastes climatiques entre ses versants orientaux et occidentaux. L’Ouest connaît des hivers rudes, venteux et très enneigés et des étés courts mais torrides, alors que le versant du Pacifique est marqué par des hivers doux et des étés frais et arrosés, avec de fréquents brouillards. C’est, dans l’ensemble, un milieu climatique qui fait transition entre celui du Japon central et celui de Hokkaid 拏, et là par conséquent se situent les limites de la culture de différentes plantes: patate douce, mûrier.

L’agriculture se concentre dans les vallées irriguées, sur les versants des vallons aménagés en terrasses et sur les cônes de déjection. Le riz est la culture essentielle des terres irriguées, qui, avec l’introduction de variétés hâtives, donne les meilleurs rendements du Japon; le blé, l’orge, le haricot et le millet sur les terroirs les plus élevés sont les principales cultures sèches. Dans le nord, toutefois, les arbres fruitiers sont la richesse essentielle et fournissent la moitié de la production japonaise en pommes, cerises et raisin. L’isolement créé par le relief montagneux et les rigueurs hivernales a favorisé l’essor d’un artisanat qui reste très vivace: articles en paille de riz (sandales, nattes, sacs), travail du bois (jouets, objets laqués), ustensiles ménagers métalliques. Le tourisme s’y est développé, favorisé par la création de parcs nationaux. Les ressources industrielles y sont généralement plus abondantes qu’ailleurs au Japon. Le tiers des ressources hydrauliques du pays s’y trouve concentré; on trouve du pétrole à Akita, du charbon à J 拏ban-Kâriyama, du minerai de fer à Kamaishi, du cuivre dans la préfecture d’Akita; le plomb représente dans cette région le quart de la production nationale. L’industrie s’est développée à partir de la fin des années 1970. Le T 拏hoku fut après Hokkaid 拏 la région la plus tardivement occupée du Japon, car elle est éloignée des grands foyers du Japon central. Les communications vers le nord ont toutefois été améliorées, grâce, en particulier, à un tunnel sous-marin qui relie Aomori à Hokkaid 拏, inauguré en 1988. Une dizaine de villes concentrent l’essentiel des activités industrielles: à l’intérieur, Yamagata (246 842 hab. en 1994) et Yonezawa (93 198 hab. en 1994) sont les centres traditionnels de la soierie; sur la côte de la mer du Japon, Sakata est un centre de fonderies, de sidérurgie et d’industries chimiques; Akita (304 054 hab. en 1994), située près des mines de cuivre et des champs pétrolifères, possède une zone industrielle côtière pour les industries des métaux non ferreux et la transformation du bois; l’essentiel du développement s’est toutefois effectué sur le littoral du Pacifique: Hachinohé dispose d’industries lourdes, d’aciéries, de fabriques de papier; Kamaishi, située près du minerai de fer, est un important centre sidérurgique; de grands développements ont eu lieu dans la zone de J 拏ban-K 拏riyama: carbochimie, métallurgie, raffinerie de cuivre, industries chimiques, papeteries; Sendai, la plus grande ville du T 拏hoku (928 138 hab. en 1994), desservie par le port de Shiogama, est le centre universitaire de la région et une grande ville industrielle (industries mécaniques, agroalimentaires, industries lourdes).

Encyclopédie Universelle. 2012.